Cette année, le SMA fête ses 60 ans. Revenons un peu sur le chemin parcouru.
L’histoire du Service Militaire Adapté commence en 1961, lorsque le Général Jean NEMO fonde le régiment mixte des Antilles-Guyane. Son objectif : se battre contre la misère et le sous-développement. Pour cela, le SMA permet aux jeunes ultramarins éloignés de l’emploi de s’insérer dans la vie professionnelle en les formant dans différents métiers porteurs. Le projet est une réussite, de nouveaux régiments ouvrent leur portes dans plusieurs DOM-COM au fil des ans : la Réunion (1965), la Nouvelle-Calédonie (1986), Mayotte (1988), la Polynésie-Française (1989).
Enfin, c’est notre CFSMA (anciennement DSMA) qui est créé en 1995 pour permettre une plus grande mobilité et faciliter la formation en métropole pour les jeunes ultramarins motivés. Lorsque la décision de supprimer le Service militaire est prise en 1996, le SMA continue quant à lui d'aider les jeunes en difficulté.
Par la suite, le Service Militaire Adapté ne cesse de se développer, passant d’une capacité d’accompagnement annuelle de 3 000 à 6 000 jeunes entre 2009 et 2017 et proposant de nouveaux projets basés par exemple sur l’accès au numérique et sur un parcours plus personnalisé pour chacun.
Aujourd’hui, les 7 RSMA ainsi que le CFSMA permettent une insertion en milieu professionnel de plus de 3 jeunes sur 4, malgré un fort taux d’illettrisme en début de formation au SMA (plus de 40%). La plupart des jeunes partent du SMA à l’issue de leur parcours avec en poche leur permis B (plus de 80%) et le CFG (Certificat de Formation Générale, pour 95% d’entre eux). Au total, depuis 60 ans, c’est plus de 150 000 jeunes ultramarins qui ont été formés par le SMA.
Continuons de faire avancer le SMA ensemble !
Après 6 mois de formation au CFSMA, la filière Assistant de Vie aux Familles de la deuxième section s’est clôturée par un repas de cohésion préparé par les stagiaires début mars. Mêlant cuisine traditionnelle de leurs départements d’origine et cuisine apprise en cours à l’AFPA, chaque plat a reçu les félicitations des invités. La formatrice était très fière de ses apprenants !
La formation ne fut pas simple, ponctuée de tests PCR avant et après chaque stage, mais chacun a donné de sa personne pour un résultat final exemplaire : 100% de réussite !
Travail et motivation ont payé, les 8 volontaires stagiaires ont tous obtenu leur diplôme. Chacun quitte donc le SMA avec ses objectifs en tête, prêt à relever de nouveaux défis.
Encore bravo à tous ! Et comme on aime le dire ici : bon vent, bonne mer !
Le 8 mars, se tient la Journée Internationale des Droits des Femmes. Mettons donc à l’honneur celles qui travaillent au sein du CFSMA.
Parmi les cadres et Volontaires Techniciens, les femmes représentent un peu plus de 40% des effectifs totaux du Centre de Formation. Pour ce qui est des stagiaires, les formations proposées attirent principalement des hommes à la Section 1 (métiers du bâtiment), et la Section 2 (métiers de la restauration et de l’aide à la personne) est généralement mixte. Au SMA, 30% des jeunes formés tous régiments confondus sont des femmes. Comme ailleurs dans l’armée française, elles ont toutes le même statut que les hommes.
Nous sommes allés demander à quelques-unes de nos cadres féminines un petit mot sur ce que leur a apporté le CFSMA :
« J’ai appris ici la maîtrise de moi, et ai gagné en expérience. J’attends aussi de pouvoir passer mon permis ! » Caporal Abby-Gaëlle.
« Le SMA m’a apporté beaucoup dans ma pédagogie par le biais de la formation d’engagé volontaire du SMA, je me suis aussi aguerrie dans bien des domaines. Aujourd’hui, j’ose prendre la parole en public, j’ai confiance en moi et je prends bien volontiers les responsabilités liées à ma fonction. » Caporal-chef Anna.
« Je suis arrivée ici extrêmement réservée et timide, chaque jour je gagne en assurance. J’ai aussi plus d’autonomie et d’indépendance qu’auparavant et j’ai même beaucoup progressé en sport ! » Caporal Dounia.
« En plus de l’indépendance et de l’expérience gagnées grâce à un premier emploi, j’ai appris à m’ouvrir aux autres, même si ce n’était pas dans ma nature à l’origine. » Caporal Morgan.
« Le CFSMA m’a permis de sortir de ma zone de confort, et j’ai pu découvrir de nouvelles cultures provenant de nos régions outre-mer que je ne connaissais pas du tout. J’ai énormément progressé depuis mon arrivée, professionnellement et personnellement. » Caporal Emeline.
Le CFSMA, centre de formation et d’insertion professionnelle est de par son ADN militaire un générateur de savoir-être et de cohésion. Les femmes y ont toute leur place, richesse accomplie de la communauté militaire.
Au CFSMA-P, les mesures de sécurité sanitaire sont toujours en vigueur, les flacons de gel hydroalcoolique à disposition et les masques bien ajustés sur les visages.
Rappelons à chacun de se protéger et protéger les autres en respectant les gestes barrières. La vigilance est indispensable pour poursuivre en toute sécurité la mission du SMA.
Le défi est de taille, mais les masques n’empêcheront aucun stagiaire de progresser vers son objectif. Les diplômes, eux, ne seront pas masqués mais bien mérités !
Votre réussite : notre mission !